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Projections-Discussions à l’IUGA - 04/12/2018 

Projections-Discussions à l’IUGA - 06/12/2017

À la rencontre des choses publiques :
une expérience de projections-discussions

   Si vous n’avez pas pu être présent le mercredi 6 décembre 2017 à l’Institut d’Urbanisme et de Géographie de Grenoble, pour assister et interagir avec les étudiants de première année de Master d’urbanisme et d’aménagement parcours Design Urbain, pas de panique, voici un léger résumé rien que pour vous sur le déroulement de l’événement. Pour rappel, les étudiants ont filmé par groupe de 2 à 3 personnes des espaces publics de sites du projet « Cœur de Ville, Cœur de Métropole ». Chaque groupe a donc réalisé des films courts (3 à 5 minutes) sur des formes d’aménagements qui soulèvent la question de la chose publique. Ces films reflétaient différentes approches (documentaires, expérimentales, proposant des mises en scène, etc.) La séance de projections-discussions avait pour objectif de mettre les vidéos comme objet de débats. Les personnes conviées à cet événement étaient invitées à discuter avec les étudiants autour de ces vidéos, afin de recueillir leur ressenti mais également leur avis sur le rôle des choses publiques filmées, que ce soit une place, un mobilier urbain ou un lieu de passage. Enfin, ce que les étudiants souhaitaient à travers cet échange, était de promouvoir la participation citoyenne. Faire émerger des solutions et de nouvelles perceptions sur l’usage de ces espaces publics en vue d’améliorer leur pratique.

    Nous avons été accueillis chaleureusement par les étudiants et leur enseignante Laure Brayer en cette matinée hivernale. Pour ceux qui ne connaissaient pas les lieux, des affiches étaient accrochées dans plusieurs endroits de l’établissement, afin de se repérer facilement.

 

Les sept groupes de deux à trois étudiants étaient répartis dans deux salles côte à côte, l’une comportait 4 groupes et l’autre 3. Chaque groupe était bien organisé, réuni autour d’une table, ordinateur et enceintes prêts pour le visionnage des vidéos, une carte de localisation pour situer le lieu du tournage et un rappel du titre de leur travail. Des chaises étaient disposées autour de la table de façon à pouvoir s’installer et regarder le film. Il était donc assez simple de comprendre le déroulement de l’exposition, nous étions libres de nos mouvements, cheminant d’un groupe à l’autre avec des vidéos comme support de débats.

Qui assistait à ces discussions ?

   La majeure partie des personnes présentes ce jour-là était des élèves de l’IUGA, toute la classe des deuxièmes années de Master Design Urbain, quelques premières années de Master d’urbanisme, également des M2 de différents parcours en urbanisme et deux enseignantes de l’université. Deux personnes extérieures ont eu la gentillesse de faire le déplacement, il y avait un membre de l’union de quartier des habitants du centre-ville et un membre de la direction de l’environnement et du cadre de vie de Grenoble.

 

Le déroulement des tables rondes :

   Les étudiants n’ont pas eu besoin d’encadrer les visiteurs, cela s’est fait naturellement. En effet, les participants se sont répartis en petit groupe sur les 7 vidéos et un système de roulement s’est donc opéré : chaque fois qu’un débat était terminé, un nouveau groupe s’installait pour le visionnement. Assis ou debout, tels étaient leurs choix pour regarder les films et prendre part aux discussions.

     Effectivement, comme nous pouvons le voir sur les photos, les spectateurs étaient très à l’aise avec leurs interlocuteurs. Dans un premier temps, les spectateurs visionnaient la vidéo puis, dans un second temps, les étudiants expliquaient en quelques mots pourquoi avoir fait le choix de filmer tel lieu ou mobilier urbain, quelles questions cela pouvait soulever. Ils partageaient leurs vécus en faisant part de leur expérience de prise de vue et en donnant des petites anecdotes sur les passants qu’ils avaient pu interroger pendant le tournage. Les discussions suivant les projections sont venues spontanément. Elles portaient soit sur les formes produites (les participants étaient par exemple très curieux de savoir pourquoi avoir choisi de filmer de telle manière, avec ou sans son, pourquoi ce titre, comment se sont déroulés les moments de prise de vue, etc.), soit sur les situations et les objets filmés. Le but de ces échanges était de faire émerger des perceptions et des usages liés aux espaces publics filmés afin de réfléchir à leur futur. Chaque dialogue était contrasté, non seulement suivant les différentes projections mais également suivant les groupes de personnes. Ce qui était très enrichissant pour les étudiants puisqu’ils n’éprouvaient pas une situation de redondance. De plus, il était intéressant que des personnes hors enseignement se prêtent aux discussions ; avoir une vision extérieure permettait d’apporter de nouvelles informations, de nouveaux débats. Par exemple les étudiants apprenaient davantage de renseignements sur la politique de la ville et les nouveaux projets en cours.

     Certains groupes avaient organisé quelques animations pour apporter un peu plus de matière à la discussion. L’une était par exemple un jeu de photos où il s’agissait de savoir replacer les lieux photographiés sur une carte. Une autre était d’écrire un commentaire, un mot donnant son ressenti sur le lieu filmé et chaque message était accroché sur une carte comme nous pouvons le voir sur la photo. Un moyen de faire participer le spectateur autrement et d’impulser le dialogue. Il arrivait parfois que des temps de battement se créent, puisque la durée des débats pouvait varier (entre 10 à 30 minutes). Ce n’était pas une mauvaise chose puisque lorsque cela se produisait, les membres d’un groupe de Master1 prenaient part aux projections et aux discussions des autres groupes. C’était plaisant car nous pouvions avoir des regards divergents. Et pour les gourmands, il y avait une table de buffet dans les deux salles : des viennoiseries, des pâtisseries, de quoi finir la discussion autour d’un bon café dans une ambiance agréable.

Bilan de cet événement :

     Ayant interrogé quelques personnes en fin de discussion sur leur ressenti de cet événement, il en ressort de très bonnes critiques. En effet, ces personnes sont agréablement surprises qu’un support filmique puisse transformer leur perception sur les lieux publics. Certains disent qu’on ne fait pas assez attention à ce qui nous entoure. Le fait de prendre du temps pour observer des lieux souvent de passage, à travers ces films, donne l’occasion d’observer d’un autre angle ces espaces et de les reconsidérer. Les films procurent une approche sensible des choses et tout le monde se sent concerné par ces lieux puisqu’ils leur sont familiers ; c’est pour cette raison que les individus se sont ouverts facilement au débat. Ce fut fort intéressant de procéder de cette manière par des discussions, chacun pouvait exprimer son point de vu, personne n’était dans la retenue. 

 

   

En revanche, le point négatif de cet événement, est le lieu et la date du déroulement, c’est la raison pour laquelle, le nombre de personnes extérieures était minime. En réalité, l’IUGA est éloigné du centre-ville, certains ne connaissent pas les lieux, de plus, le mercredi matin n’est pas un horaire adapté puisque de nombreuses personnes sont au travail à ce moment-là. Pour la prochaine fois il serait judicieux de penser à un autre lieu de projection abordable pour tous types de personnes.

     Pour conclure sur cet événement, nous pouvons féliciter le travail des étudiants ainsi que l’encadrement de leur enseignant. C’était la première fois que cette séance de projections-discussions se produisait au sein de l’établissement alors, nous pouvons dire que pour une première, l’évènement a été un franc succès. Les étudiants de M1 de Design Urbain ne s’attendaient pas à recevoir autant de personnes et qu’elles soient toutes très intéressées et curieuses par leurs vidéos. De plus, la séance aura duré plus de 3h sans grand moment de vide du public. Nous remercions toutes les personnes qui ont participé et espérons que ce ne sera pas la dernière manifestation.

Photos et article réalisés par Coraline GINET

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