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Et la lumière fut 

Juliette COUËT, Areli RIOS MACIAS & Kun WANG

COUËT Juliette, RIOS MACIAS Areli, WANG Kun. Et la lumière fut. « Formes sensibles et politiques de l’habiter », Master 1 Design Urbain, IUGA, 06 min 23 sec. Couleur, sonore, décembre 2018.

Le site que nous avons ciblé est le Square Docteur Léon Martin, situé le long du boulevard Agutte Sembat, à 200 m de la place Victor Hugo. 

Controverse

  Nous nous sommes rendues compte à travers plusieurs observations, que la lumière agit comme un facteur essentiel dans la temporalité et dans l’ambiance du parc. Tant la lumière naturelle que la lumière artificielle, c’est-à-dire la lumière des lampadaires, des vitrines et des voitures, participent à la création d’une ambiance complètement différente de nuit et de jour.

Les usages pendant la journée sont variés, on observe des personnes qui traversent le square, seules ou à plusieurs, ou promènent leur chien. Certaines sont assises pour manger, discuter ou prendre l’air, des enfants jouent. En revanche, pendant la soirée, les usages se réduisent et le square se vide petit à petit, certaines personnes traversent et quelques-unes restent assises. Le matin aussi, les usages sont différents, liés à la vie quotidienne. Les personnes commencent à traverser le square à partir de 7h30 environ.  

 De plus, il est possible que pendant l’été, aux mêmes horaires, les usages soient différents. Il ne s’agit donc pas que d’une question d’horaire, sinon d’une question d’ambiance

 La lumière agit aussi sur notre confiance dans un lieu. Un espace lumineux, naturellement ou artificiellement, peut nous donner cette sensation. C’est pourquoi on s’intéresse à la relation entre la lumière et l’espace, et au ressenti de l’usager. Donc, on souhaite aussi se questionner sur l’impact de l’éclairage public sur le sentiment d’insécurité.  

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Comment la lumière agit-elle dans le square Dr Léon Martin?

Nous souhaitons, à travers ce sujet, recueillir différents avis sur la lumière dans un espace public, ici un square. Ainsi, le film vise à faire ressortir les différences d’usages et d’ambiance du square selon la temporalité et l’impact de la lumière sur cela. 

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Méthodologie et fabrication du film

Affichage dans le square

Une fois que nous avions établi notre sujet de controverse, il était essentiel de filmer le square à des temporalités différentes. Nous avons filmé à différents moments, à partir de 7h jusqu’à 22h, sur plusieurs journées, en semaine et pendant les weekends. 

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Également, il était pour nous important de montrer l’avis et le ressenti des usagers, à travers de courts entretiens. 

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Notre posture filmique fut à hauteur des gens pour montrer ce qu’ils étaient en train de faire, mais à une certaine distance. La caméra était fixe la plupart du temps, mais elle accompagnait les mouvements des personnes lorsqu’elles se déplaçaient. Nous avons aussi montré une vue intérieure et extérieure du square, afin de le situer dans l’espace et montrer les différences de lumières et d’ambiances de l’intérieur et autour du square. 

 

Par rapport au montage, nous voulions créer une temporalité logique, en commençant par le midi, puis la tombée de la nuit et terminant à l’aube. D’ailleurs, le tournage des lampadaires qui s’allument le soir puis s’éteignent le matin, aide à une meilleure compréhension de la temporalité filmée. Finalement, nous avons montré une comparaison de l’espace entre la nuit et la journée.

Retour des tables rondes

 Nous avons diffusé le film à cinq groupes dans lesquels se sont produit des débats différents. Dans chacun, la lumière a amené des idées et des ressentis différents. 

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 Certaines personnes ont amené l’idée que l’éclairage dans ce parc leur semblait inutile, du fait de la présence de lumières dans la rue avec les vitrines, les voitures, l’éclairage privé, etc. Certains ont abordé la pollution lumineuse créée par les lampadaires. Un argument était aussi le fait que cet espace est trop éclairé pour les usages qui y ont lieu. Toutefois, ce parc est aussi fréquenté de nuit, ce qui peut être permis par la présence de lumière à l’intérieur. 

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 Au contraire, certains trouvaient que le parc était plus sombre au centre, comparativement aux rues qui l’entourent. La lumière est un des facteurs du sentiment de sécurité. Nous avons vu que celui-ci dépend des personnes. Une participante a évoqué le fait qu’elle ne se sentirait pas forcément en sécurité au sein du square avec les lumières des commerces qui l’entourent, du fait de l’ambiance que cela crée. Elle percevait le square comme “un îlot entouré de rues auquel il n’est pas lié”, la route créant une coupure. Tandis qu’une autre personne annonçait à l’inverse que la lumière des magasins était présente et visible jusque dans le parc. Pour elle, cela mettait aussi les magasins en avant la nuit.

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Cela nous permet d’en déduire que l’éclairage public est un sujet qui provoque des avis divergents car les expériences sensibles sont différentes au sein d’un espace.

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 Par rapport à la lumière naturelle, il a eu des débats autour de la temporalité des usages. D’ailleurs, plusieurs personnes on fait mention d’avoir eu envie de comparer différentes saisons. 

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 D’autres controverses sont aussi apparues, pas forcément en lien avec la lumière et la temporalité. Par exemple, certaines personnes ont évoqué le fait que ce square était plutôt fermé, du fait de la présence de petites barrières autour. 

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 Plusieurs personnes ont été marquées par le fait que ce square est un espace de traversée, ce qui est vrai, mais les usages sont toutefois beaucoup plus variés. Cela montre qu’un film donne une certaine vision de l’espace et donne lieu à des regards différents des spectateurs. 

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Grâce aux entretiens effectués, les spectateurs se sont rendus compte que les usagers sont souvent des personnes qui habitent ou travaillent à proximité. Il s’agit d’un espace moins visible que la place Victor Hugo, mais assez fréquenté, et qui propose une ambiance différente.

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Finalement, nous avons mis à disposition des participants trois plaques représentant chacune une temporalité spécifique. À la fin de la discussion, tous les spectateurs ont pu écrire des mots ou des dessins par rapport au débat, à la controverse, ou à leurs ressentis.  

À travers ce support les spectateurs ont pu laisser une trace de leurs idées que nous avons par la suite classifiées en fonction de leur contenu. Car parfois, des mêmes commentaires se sont présentés d’une table ronde à une autre. Des idées et ressentis complètement contraires ont aussi eu lieu dans les différentes discussions.

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Les mots des spectateurs

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Visionnage du film

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Réflexion

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Support ludique

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