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Banc Route

Nicolas IVOL & Julie VIDONNE

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IVOL Nicolas, VIDONNE Julie. Banc route. « Formes sensibles et politiques de l’habiter », Master 1 Design Urbain, IUGA. 4 min 05 sec. Couleur, sonore, décembre 2017

     On a tous déjà traversé au moins une fois la place Victor-Hugo, que ce soit pour se rendre à un point précis ou encore pour attendre un bus. Et pourtant, avez vous déjà prêté attention ou bien utilisé le mobilier urbain qui la compose ? Peut-être avez-vous déjà remarqué ces quelques petites « assises » taillées dans la pierre, qui se trouvent autour de la place et qui donnent vue sur la route ?  C’est ce à quoi nous nous sommes intéressés pour réaliser notre film. En effet, ces petites assises nous ont suscité plusieurs interrogations : « mais qu’est-ce donc ? S’agit-il de bancs ou bien de marches ? Mais des marches à sens unique qui mèneraient uniquement au petit terre plein ne serviraient à rien, il doit donc s’agir de bancs de petites tailles ou alors de bancs « pour enfants » ».

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     Il nous a donc semblé intéressant de comprendre quel rôle jouent ces assises dans l’espace public, notamment dans cet espace d’attente, et quelles sont leurs interactions avec les citadins (si interactions il y a). Pour cela, nous nous sommes focalisés sur une assise en particulier (proche des bus) que nous avons filmé à différents moments de la journée. Nous avons également questionné plusieurs passants quant à leur ressentis par rapport à « cette chose publique », que nous ne voulions pas qualifier directement de banc.

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     L’approche filmique nous a permis par la suite de retranscrire plus aisément ce qu’il se passe dans cet espace public et plus précisément les interactions créées entre les citadins et le mobilier urbain étudié.  

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Les vidéos des différents groupes ont été dans un premier temps diffusées auprès des étudiants de master 2 (novembre) qui nous ont fait part de leurs ressentis, puis rediffusées à un plus large public au mois de décembre. Les étudiants de master 2, ayant suivi notre projet étaient alors conviés, mais aussi des acteurs de la ville, des habitants, etc. 

    « Hé ! mais c’est le film au pigeon ?! » (En effet, si vous avez bien regardé notre séquence filmique, on y voit un court instant un pigeon qui saute par dessus le banc étudié). Première réaction avant visionnage plutôt intéressante et rigolote des étudiants de master 2 (mais n’ont-ils retenu que ça du film ? Heureusement non).

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    Cette séquence filmique a suscité plusieurs interrogations de la part des invités et a donné lieu à une discussion. Ce que l’on en retient est que bien qu’il s’agisse d’un lieu connu de tous, la majorité d’entre eux n’ont jamais prêté attention à ce mobilier urbain avant le visionnage de notre film, mobilier pourtant présent autour de la place. La question posée reste cependant la même, « s’agit-il bien de bancs ou alors de marches ?  Mais s’il s’agit de bancs (chose plus probable que des marches), pourquoi ont-ils une si petite taille ? ». Dès lors, les termes de « banc pour enfant » et de « jeux pour enfant » sont ressortis plusieurs fois au cours de la discussion. Bien que l’on constate que la plupart des personnes les utilise uniquement pour traverser le terre plein, on s’aperçoit cependant que certaines d’entre elles ont tenté de s’y asseoir, « expérience » généralement très courte car désagréable. Le petit muret en pierre joue généralement le rôle de banc.

 

    Sachant que ces bancs ne sont pas utilisés par les citadins telles des assises, mais plutôt comme des estrades ou lieu de passage reliant la rue au parc, n’est-il donc pas possible de détourner leur fonction initiale pour en faire des marches et ainsi implanter des bancs (à taille humaine) sur le terre plein central ? Comme nous pouvons le voir dans notre film, nous avons testé cette hypothèse et cela s'est avéré être un franc succès !.  Cette expérience a particulièrement suscité l’attention d’un membre de l’union de quartier de Grenoble, qui a jugé qu’il serait très intéressant (en plus d’être peu coûteux pour la ville et simple à mettre en place) de renouveler cette expérience et pourquoi pas par la suite d’implanter de façon permanente des bancs sur ce terre plein. Affaire à suivre…

 

     Alors la prochaine fois que je vous traverserez la place, accordez une petite attention à ces « choses » qui font mobilier urbain et que nous qualifions comme des bancs. Et si vous l’osez, testez-les, et faites-nous parvenir vos ressentis !

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