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L'imaginaire public

Agathe BRUAND & Eugénie GRENIER LAMONTAGNE & Alexandre LOUBENOT

Agathe BRUAND, Eugénie GRENIER LAMONTAGNE, Alexandre LOUDENOT, L’imaginaire public. « Formes sensibles et politiques de l’habiter », Master 1 Design Urbain, IUGA.

04 min. 04 sec. Couleur, sonore   

     Dans le cadre du cours « Formes sensibles et politiques de l’habiter » enseigné par Laure Brayer au 1er semestre du Master 1 Urbanisme et Aménagement mention Design urbain, il nous a fallu mettre en avant la « chose publique » à travers un film. Ce film devait être réalisé dans une des zones du projet de concertation « Cœur de ville, Cœur de métropole » lancé à l’initiative de la ville de Grenoble. L’enjeu de cet exercice était donc de mettre en avant un objet de controverse à travers le dispositif filmique. Ayant opté pour la zone de la rue Lakanal dans le quartier Championnet à Grenoble, nous avons fait le choix de réaliser un film sur les terrasses de la rue Lakanal et plus particulièrement sur la terrasse du Bootsy. Cette dernière ayant grignoté des places de stationnement dans la rue Lakanal, rue qui deviendra incessamment sous peu entièrement piétonne, il nous a paru intéressant de nous pencher sur cet objet qui peut faire selon nous controverse. L’enjeu de notre film a donc été d’ouvrir la discussion entre les différents acteurs du quartier (usagers, commerçants, responsables politiques…) autour de notre objet de controverse.  Pour ouvrir cette discussion autour de notre film, des tables rondes ont été organisées. Plusieurs éléments sont ressorties de ces tables rondes:

 

     Lors de la première table projection-discussion, nous avons accueilli un groupe d’une dizaine de personnes, principalement des étudiants de Master 2 Design Urbain avec qui nous avons pu échanger plutôt sur le dispositif de concertation même.

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Parmi les étudiants, une personne était en stage à la métro de Grenoble, et travaillait sur la mise en place des outils de concertation, ce qui a amené le débat sur la pertinence de ces dispositifs, et leurs qualités dans la conception du projet urbain.

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Nous avons pu aborder des problématiques émanants de la concertation du secteur Lakanal-Championnet, mais aussi de manière plus générale.

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  • Comment réussir à faire participer un nombre de personnes conséquent aux ateliers ?

  • Comment diversifier les personnes participantes ?

  • Comment se servir de la quantité d’informations recueillies dans la conception du projet urbain ?

     De manière plus propre au secteur Lakanal-Championnet, nous avons pu relever la présence d’un public plutôt commerçant dans les ateliers, votant donc en faveur de la conservation de la voiture dans la rue lakanal. Afin de pouvoir recueillir l’avis des utilisateurs ou des habitants du quartier, la concertation s’est tournée vers un outil informatique 3D sur tablette, utilisable donc dans la rue et censé simplifier l’échange d’informations avec les gens.

Cependant, nous avons pu relever pendant la discussion-projection mais aussi pendant les ateliers de concertation, des difficultés d’appropriation, qui ont donc remis en question la pertinence de l’outil.

Lors d’une troisième table ronde, nous avons pu discuter avec une autre dizaine de personnes, dont une technicienne de la concertation du secteur, et ainsi échanger sur l’outil informatique 3D. Au delàs d’échanger sur la pertinence de l’outil, nous avons pu comprendre quels étaient les enjeux de la métro à vouloir sortir du cadre des ateliers organisés, l'intérêt principal se trouvant dans la recherche d’une parole habitante plutôt que commerçante.

 

 

     Le deuxième groupe de participants-enseignantes ont rebondis sur les enjeux de privatisation de l’espace public apparaissant au travers des propos entendus. Lors de la projection, la majorité des témoignages proviennent de préoccupations commerçantes qui, au final, en raison de la manière dont le film est présenté, semble constituer l’image du quartier. Tel que véhiculée lors des visites de terrains et interviews, l’identité du quartier se veut celle d’un village, d’une collectivité tissé serrée qui pourtant ne s’est communiqué, aux yeux des participantes, que par des requêtes et volonté commerçantes. Ainsi, ces dernières ont pu questionner le fondement collectif réel de l’image identitaire perçu de l’extérieur de Championnet. De ce fait, Toutes les problématiques soulevées lors de l’évolution des ateliers participatifs du projet Coeur de Ville, Coeur de Métropole telles que le manque de places de stationnement et l’accès réglementé de l’automobile au sein d’une piétonnisation sont remises en question si l’objectif ne va pas dans le sens du bénéfice pour les habitants. Bien des questionnement conséquents ont été soulevés et permettent de rendre plus complexe les interrogations critiques initiales de notre film sur l’imaginaire public du quartier Championnet :

  • Si l’on faisait évoluer ce projet, il serait intéressant de trouver une justification empirique à la légitimité des embuches des commerçants en réalisant des statistiques sur la réelle utilisation de l’automobile sur la rue Lakanal.

 

     Lors d’une troisième table ronde, nous avons pu discuter avec une autre dizaine de personne, dont une technicienne de la concertation du secteur, et ainsi échanger sur l’outil informatique 3D. Au delàs d’échanger sur la pertinence de l’outil, nous avons pu comprendre quels étaient les enjeux de la métro à vouloir sortir du cadre des ateliers organisés, l'intérêt principal se trouvant dans la recherche d’une parole habitante plutôt que commerçante.

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